Le BIM, un pas vers un avenir plus durable
Ces dernières années, la durabilité est devenue non seulement une tendance, mais une nécessité, en particulier avec l’industrie AEC étant l’un des plus grands contributeurs au changement climatique. Le BIM crée une réelle possibilité pour les architectes, les ingénieurs et les fabricants de façonner un monde meilleur.
Dans cet article, vous découvrirez ce qui doit être abordé lorsque vous travaillez avec la construction durable, comment le BIM peut contribuer à un avenir plus sain et quels obstacles doivent encore être surmontés avant de découvrir tout le potentiel vert du BIM. Ce que vous lirez ici s’applique principalement aux bâtiments, cependant, certains de ces points seront également vrais pour les infrastructures. Sans plus tarder, il est temps de commencer.
Karolina Poczobutt
Jusqu’à tout récemment, la compréhension de la durabilité reposait principalement sur son aspect environnemental.
Cependant, en creusant un peu plus loin, on se rendra compte que l’environnement n’est qu’un ingrédient dans la recette du développement durable.
Pour trouver le reste de ces ingrédients, jetons un coup d’œil au rapport Brundtland de 1987 – “Notre avenir commun”. Ici, le développement durable est défini comme suit :
“The development that meets the needs of the present without compromising the ability of future generations to meet their own needs.”
Je dois dire que lorsque j’ai entendu cette définition pour la toute première fois pendant mes études à l’Université d’Aalborg, cela ne m’a pas dit grand-chose.
Pour aggraver les choses, ma tête s’est automatiquement remplie d’un tas de questions de suivi : « D’accord, mais comment répondez-vous à ces besoins ? », « De quel avenir parlons-nous ? » et “Comment cela s’applique-t-il même aux bâtiments ?”.
Quelques diapositives plus loin, j’ai découvert que ce rapport était le premier à lancer une approche globale de la durabilité.
La durabilité, qui devrait être considérée comme une interaction entre différents processus, leurs dépendances mutuelles, et qui devrait inclure les aspects environnementaux, sociaux et économiques abordés de manière holistique.
Pour faire simple, la durabilité est divisée en trois domaines principaux, qui sont codépendants, et doivent être pris en compte dans l’ensemble lors de l’exécution d’un projet de construction.
Ayant la définition complète de la durabilité et réalisant à quel point le sujet est complexe, on pourrait se demander « Pourquoi les parties prenantes devraient-elles même s’embêter à mettre en œuvre des principes de durabilité ?
Les projets de construction ne sont-ils pas déjà assez compliqués ? » La réponse simple est « Oui, ils le sont mais… »
Selon les statistiques, 25 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe proviennent des bâtiments et près de 35 % des déchets européens sont générés par l’industrie de la construction.
Pour parler franchement, l’industrie de la construction est un contributeur important au changement climatique en cours.
Au fil des ans, les dirigeants mondiaux ont pris de multiples mesures pour lutter contre la crise climatique. Alors, quelles étaient ces actions et quels étaient (sont) leurs résultats ? Faisons une petite leçon d’histoire.
1992- Déclaration de Rio sur le développement environnemental
La déclaration a été adoptée par plus de 178 pays et a introduit un plan de partenariat mondial, composé de 27 principes.
Ces principes stipulaient que les êtres humains ont le droit de mener une vie saine et productive en harmonie avec la nature.
Même si bon nombre de ces objectifs n’ont pas été atteints, il s’agissait d’un premier pas important vers la sensibilisation à l’environnement.
2015- L’Accord de Paris
Il s’agissait d’un traité international juridiquement contraignant sur le changement climatique qui est entré en vigueur en 2016.
Les 3 principaux objectifs de l’accord étaient de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius (de préférence 1,5 degrés) en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, pour revoir les progrès sur ceux-ci tous les 5 ans (chaque pays était censé se fixer ses propres objectifs climatiques) et apporter un soutien financier aux pays en développement qui leur permettrait d’atténuer le changement climatique et de s’adapter aux changements globaux.
Idéalement, le monde deviendrait climatiquement neutre d’ici le milieu du siècle. (Veuillez noter que les objectifs ont été revus cette année lors de la COP26 et ont abouti à un « Pacte de Glasgow sur le climat » plus ambitieux appelant tous les pays à réviser et à renforcer leurs engagements climatiques d’ici la fin de 2022).
2015-17 Objectifs de développement durable (ODD)
Au cours de la même année, les Nations Unies ont également adopté 17 objectifs de développement durable, qui sont des actions universelles visant à garantir que d’ici 2030, tout le monde puisse profiter de sa vie dans la paix et la prospérité.
Cela ne peut se produire que si les stratégies de lutte contre la pauvreté et d’autres privations vont de pair avec l’amélioration de la santé, l’éducation, l’augmentation de la croissance économique, l’amélioration de l’égalité et le maintien de bonnes conditions climatiques.
Il est évident que la mise en œuvre de la durabilité dans les projets de construction nécessite une analyse plus fine. C’est exactement là que le BIM entre en jeu.
Il s’avère qu’une gestion appropriée des informations et une numérisation bien gérée des processus de construction peuvent faire progresser chaque domaine de la durabilité.
La liste des avantages potentiels est longue, et elle ne fait que s’allonger, plus les projets sont exécutés en utilisant le BIM. Par conséquent, je ne mentionnerai que les aspects qui (dans mon esprit) sont cruciaux.
Le but ultime du BIM est que les entreprises travaillent sur des modèles interopérables (BIM niveau 3) et facilitent un processus de conception intégré (IDP).
L’IDP est une alternative prometteuse aux processus traditionnels DBB (Design-Bid-Build) ou DB (Design-Build).
Ici, l’objectif est de mettre en œuvre l’expertise de tous les spécialistes impliqués dès le premier jour et de construire plus rapidement, plus sainement et à moindre coût, tout en offrant des avantages à long terme pour les utilisateurs et en minimisant l’impact environnemental de la construction.
Malheureusement, l’industrie de la construction se développe relativement lentement, ce qui entraîne de multiples obstacles à surmonter avant que le BIM puisse véritablement contribuer au développement durable.
Encore une fois, la liste est longue, alors permettez-moi de mentionner les plus importants :
Source : https://bim-manager.fr/le-bim-un-pas-vers-un-avenir-plus-durable/